Le BioGNV est menacé en Europe par le règlement CO2 alors même que ce carburant produit localement par la méthanisation est une solution intéressante et disponible pour décarboner le transport. Afin de sensibiliser les élus au sujet, le SDE35 a organisé une journée de découverte autour du BioGNV et de la filière, destinée aux eurodéputés et parlementaires français.
Le BioGNV est une énergie méconnue du grand public mais pleine de promesses : bilan carbone équivalent à la voiture électrique, coût d’usage comparable au diésel et nécessitant peu de renforcement des infrastructures existantes. Cette énergie bas carbone est par ailleurs produite localement par les agriculteurs via la méthanisation et vient donc diversifier les revenus agricoles.
Depuis 10 ans en France, le bioGNV représente près de 25 000 poids lourds dont un tiers de bus et car, segment qui croît de 30% en 2023, preuve qu’il répond parfaitement aux usages de la mobilité lourde.
Depuis 2016, les syndicats d’énergie et leurs sociétés d'économie mixte ont investi plusieurs dizaines de millions d’euros dans la production et la distribution de bioGNV à l’échelle locale dont une partie provenant des fonds européens FEDER. Le réseau Bretagne Mobilité GNV compte à ce jour une vingtaine de stations d'avitaillement dont 6 stations en Ille-et-Vilaine.
Néanmoins, le règlement européen sur les normes d'émissions de CO2 des poids lourds vient menacer à l'heure actuelle le développement de la filière BioGNV. En effet, la révision récente du règlement européen sur les normes d’émissions de CO2 prévoit de réduire de 90% les émissions des poids lourds en 2040. Si cet objectif est nécessaire, le texte actuel nie les vertus des biocarburants, dont le bioGNV, en ne comptabilisant que les seules émissions au pot d’échappement. L'Europe se prive donc d’atouts considérables et va à l’encontre de la neutralité technologique.
Afin de soutenir la filière du BioGNV, le SDE35 se mobilise aux côtés des élus du PEBreizh et du Territoire d'énergie Pays de la Loire. C'est dans ce contexte qu'a été proposée la rencontre du 27 septembre dernier.
Au programme :
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