Un Bricobus sillonne Brocéliande communauté

Le BRICOBUS 

Un dispositif qui permet de mener des travaux à court terme chez les habitants en situation de très forte précarité énergétique à travers la réalisation de chantiers solidaires. L’objectif est d’intervenir chez les ménages qui ne rentrent pas, ou pas encore, dans le cadre des dispositifs et des parcours d’aides classiques existants pour lutter contre la précarité énergétique. Celle-ci reste peu visible et pour autant bien présente en zone rurale. Ces interventions permettent une amélioration des conditions de vie et la reprise de confiance des personnes concernées. 
Le BRICOBUS circule donc sur le territoire des 8 communes de Brocéliande Communauté et s’arrête dans différents lieux de vie comme les places de marché, les places de mairie, les parkings de supermarchés et dans les centres-bourgs. Il va ainsi à la rencontre des habitants :

• En touchant les ménages qui, de nature, ne se manifestent pas. Échanger avec eux, d’abord sur des besoins en petits bricolages (réparer une fuite, remplacer la vmc, remplacer un ballon d’eau chaude, une prise électrique, etc.) ;
• En se rendant accessible et en suscitant la participation des habitants ;
• En leur permettant de s’interroger sur leurs conditions de logement, ou bien de celles de leurs voisins, familles, amis ;
• En engageant collectivement des solutions adaptées et réactives.

La précarité énergétique en hausse en Ille-et-Vilaine

Aujourd’hui en Bretagne, 200 000 personnes sont en situation de vulnérabilité énergétique, notamment au niveau du chauffage. La hausse des prix de l’énergie et des matériaux depuis 2022 a aggravé cette situation. Les territoires enclavés sont plus sujets à la précarité énergétique, et ce pour différentes raisons :
-L’éparpillement de l’habitat
-L’ancienneté du bâti
-La pauvreté
-La prépondérance des maisons individuelles
-Les besoins importants de déplacements en voiture

Or, la précarité énergétique est un processus de précarisation qui, non traitée, s’aggrave. En Ille-et-Vilaine, si le taux de précarité énergétique moyen est près de 12 %, soit moins élevé que dans les autres départements bretons, il n’en demeure pas moins que des « poches » de précarité subsistent, notamment dans le triangle sud-ouest du département (source : ONPE GEODIP).Malgré des dispositifs existants à l’échelle nationale et aux échelles locales, des difficultés sont constatées en matière de sorties de mal-logement des publics les plus en détresse. Bien qu’éligibles en termes de revenus, leurs dossiers de demandes d’aides aux dispositifs « classiques » n’aboutissent pas, pour diverses raisons : projets de travaux trop coûteux, projets pas assez ambitieux pour atteindre le gain énergétique de 35 % fixé par l’ANAH, d’autres priorités sur leur logement ou des travaux commencés par l’habitant lui-même, etc. Ce sont des mois, voire des années parfois, avant que les travaux soient réalisés (ou pas), sans rien proposer en attendant, malgré les risques du mal-logement et de l’insalubrité et les hivers.

L'engagement de l'EPCI et le soutien financier de partenaires investis

Par l’action BRICOBUS, Brocéliande Communauté marque une nouvelle fois son engagement sur le sujet de la lutte contre la précarité énergétique. En effet, la collectivité a déjà mené une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de 2016 à 2020.

Mais cet engagement n'aurait pu se concrétiser sans l'aide de partenaires particulièrement investis dans ce projet, à savoir la Fondation Abbé Pierre et le Syndicat Départemental d'Energie d'Ille-et-Vilaine (SDE35). La Fondation Abbé Pierre, entant qu'acteur engagé dans la lutte contre le mal-logement, et le SDE35 en tant qu'acteur public des énergies dont la volonté est d'accompagner les dispositifs d'aide à la résorption de la précarité énergétique en Ille-et-Vilaine, se sont unis pour soutenir financièrement le développement de l'action du Bricobus dans un secteur rural du département particulièrement touché par la précarité énergétique. 
Ainsi la Fondation Abbé Pierre apporte aux Compagnons Bâtisseurs une aide annuelle de 25 000 euros sur deux ans tandis que le SDE35 s'engage à hauteur de 60 000 euros par an sur trois ans. 
L’objectif pour les partenaires est de permettre l’essaimage de ce type d’actions sur tout le département, afin de pouvoir mieux répondre à toutes les situations de mal-logement en Ille-et-Vilaine.