Crise de l’énergie
L’année 2022 a prouvé que le marché gazier était très sensible aux événements internationaux. Le prix de la molécule de gaz s’est envolé et a entrainé des répercussions importantes à la pompe. Malgré la remise exceptionnelle de l’Etat durant l’été, le prix du GNV s’est ainsi retrouvé largement au-dessus du prix du diesel ce qui a découragé les transporteurs à convertir leur flotte au GNV.
Soutenir la filière GNV
Malgré ce contexte défavorable au GNV, le SDE35 a poursuivi sa politique d’investissement : investir dans le biogaz aujourd’hui pour décarboner demain les transports de personnes et de marchandises.
Le SDE35, avec les autres syndicats d’énergie bretons, ont sollicité l’État afin d’accompagner la filière et assurer la pérennité du bioGNV dans le mix énergétique du transport routier de demain. Leur demande : décorréler le prix du bio-GNV du prix du marché européen du gaz, au vu de sa contribution très opérationnelle à la décarbonation du transport de personnes et de marchandises. Si l’État semble prêt à écouter la Filière, il doit concrétiser son appui en donnant des perspectives durables sur le prix du biogaz.
Panorama du GNV en 2023
Fin novembre 2022, environ 33 500 véhicules roulaient au GNV (Gaz Naturel Véhicule) en France. C’est sur le marché des véhicules lourds que la dynamique est la plus forte. Selon le dernier panorama BioGNV publié le 13 juin par l’AFGNV, l’écosystème du BioGNV a poursuivi sa croissance malgré la crise : en moyenne 2 nouvelles stations ouvertes par semaine (public/privé), progression des immatriculations et plus du quart des volumes de GNV vendus en bio.
Pour accompagner la filière GNV, un projet régional Bretagne Mobilité GNV(BMGNV) a été initié par les 4 syndicats d'énergie bretons et vise au déploiement de 18 stations d’avitaillement et à la conversion de 180 poids- lourds au gaz naturel.
En Ille-et-Vilaine, 5 stations d’avitaillement sont en service : Miniac-Morvan, Tinténiac, Bédée, Montgermont et Chartres-de-Bretagne. 3 autres stations seront mises en service d’ici la fin 2023.
300 tonnes de GNC / BioGNC ont été vendues en 2022 ce qui correspond à plus de 1 000 000km parcourus par des camions et des bus, et ce à 98% avec du BioGNV.
Des ombres persistent
L’avenir du GNV en France dépasse les frontières et se joue à Bruxelles… L’Union Européenne a récemment annoncé la fin des moteurs thermiques pour 2030 donc la fin du BioGNV, misant tous ses espoirs dans l’hydrogène et l’électrique. Cette annonce sème le trouble chez les transporteurs qui hésitent à se lancer et faire des investissements dans une filière à l’avenir incertain. Le SDE35, aux côtés de transporteurs déjà engagés dans la filière bioGNV, soutient au contraire la nécessité de préserver un mixte énergétique répondant aux usages et permettant de tirer profit des ressources locales.